500 spectateurs, du travail, de l’énergie, de l’émotion…

Cette année, les élèves de l’option théâtre se sont penchés sur une forme particulière : Le « théâtre-récit ». Les problématiques sont multiples. Comment raconter ensemble ? Comment évoluer ensemble sur un plateau que l’on ne peut quitter ? Comment restituer de façon théâtrale et poétique un texte qui n’est pas une pièce de théâtre ?
Au terme d’un parcours de formation du comédien et du spectateur, où ils se sont nourris au contact de différents intervenants, de différents metteurs en scène rencontrés lors des « bords de scènes » (échanges impromptus entre une équipe artistique et les élèves à l’issue des spectacles qu’ils voient tout au long de l’année), où ils ont été sensibilisés à différentes techniques de jeu, où ils ont appris à s’approprier un texte, à mesurer le temps nécessaire à l’incarnation, les 40 élèves de l’option théâtre se sont emparés de la nouvelle de Guy de Maupassant : Boule de Suif.

Conspiration
Conspiration

Il a vite été décidé que l’essentiel du travail reposerait sur la technique du chœur. Dès lors, chacun s’est vu distribuer, tout au long de l’année, des bouts de textes répartis en fonction des groupes et des intentions à privilégier. Certains passages ont été travaillés en scènes, les passages au style direct devenant, naturellement des répliques et certains éléments d’ordre descriptifs ou narratifs, des didascalies. En parallèle, un corpus de scènes d’auteurs européens et francophones, portant sur les thématiques de l’enfance et du conflit, a été proposé aux élèves de première et de terminale. Avec une question : quelle scène voulez-vous défendre ? Finalement, ce sont six scènes écrites par Wajdi Mouawad (Littoral), Daniéla Dröscher (Comme un géant de papier), Marija Korenkaïté (La fugue à Akropolis) et Thomas Howalt, (Le secret), qui ont été insérées dans le parcours comme autant de respirations.
Le samedi 25 avril, les deux groupes de l’option théâtre ont entamé une semaine de répétition lors de laquelle la scénographie s’est dessinée, les mouvements de chœur se sont précisés, les voix se sont placées, les ambiances sonores se sont décidées et les lumières se sont calées. Comme les personnages de Boule de suif, ils sont partis pour un voyage, mais le leur fut généreux, emplis de doutes, de recherches, de craintes, de trouvailles, de déceptions, de joies ; une errance exigeante au terme de laquelle une forme cohérente est apparue, le fruit de leur travail : Boule de Suif, une histoire d’exode.

Quelques photos des représentations