Les Premières suivant les enseignements de la spécialité HGGSP sont en voyage à Perpignan du 11 au 17 septembre 2022. Le fil directeur du voyage est la découverte du festival international Visa pour l'Image de Perpignan qui aborde à travers le photoreportage diverses thématiques de la spécialité (Médias, Frontières, Guerre et Paix, Patrimoine, Mémoires). Les onglets ci-dessous présentent les comptes-rendus quotidiens rédigés par les élèves.
Départ dimanche à 17h30 puis pause dîner à 19 h 30. Après le repas nous avons regardé un film nommé Camille qui retranscrit l'histoire d'une photojournaliste qui s'appelle Camille Lepage. Ensuite nous sommes partis dormir !!
Compte-rendu rédigé par Liam et Travis
Nous nous sommes réunis à 17h30 devant le lycée Anguier. Après avoir déposé nos valises dans la soute nous avons embarqué direction Perpignan. Première pause à 19h30 pour dîner. La seconde pause fut à 23h30. Puis la troisième et dernière avant une courte nuit de sommeil fut à 2h30.
Compte-rendu rédigé par Emma
Arrivée à Perpignan lundi à 9h30. Le matin nous avons eu une visite guidée de deux heures concernant les remparts de Perpignan ainsi que l'histoire de la ville. Ensuite nous sommes allés manger puis nous sommes partis au festival Visa pour l'Image. Première exposition "Les Routes de la Mort" sur le sort des migrants dans la région de Calais. Puis nous avons rencontré Jean Claude Coutausse un photojournaliste spécialisé en politique et accrédité pour le journal Le Monde à l'Élysée.
Compte-rendu rédigé par Liam et Travis
Après un réveil difficile, nous avons pris un petit déjeuner vers 7h30 sur une aire d’autoroute. Dès notre arrivée à Perpignan, nous avons découvert la ville et son histoire avec l’aide d’un guide. S’en est suivi une pause déjeuner à 12h30 dans le square Bir Hakeim, situé à 5 minutes à pied du lieu du festival.
Puis nous sommes rentrés dans le festival vers 13h30. Nous avons visiter les expositions de :
- Goran Tomasevic : il a pris des clichés de conflits et de lieux de guerre tels que l’Afghanistan, la Syrie, l’Irak,…. Sa vision de la prise de photo est à caractère mémoratif. Il photographie pour que l’on se souvienne de moments forts comme ceux-ci.
- Sameer Al-Doumy : il prend des clichés représentant les crises migratoires se déroulant dans le Nord de la France (traversent la manche pour partir en Angleterre : Calais à l'Angleterre)
- Lucas Barioulet : il prend des photos des dégâts humains et matériels causés par la guerre en Ukraine
À 15h nous avons fait l’exposition de Jean-Claude Coutasse avec ses clichés ayant comme sujet principal les hommes politiques puissants de France. Il nous explique que dans chacun de ses clichés se cachent des détails souvent bien dissimulés (expression du visage, objets du décor…) qui ont une signification particulière et apportent à la photo des caractéristiques destinées à meubler davantage la photo. S’en est suivi un entretien questions-réponses où il a évoqué les caractéristiques du métier de photographe et les qualités à avoir ou à acquérir afin d’être un bon photographe.
Nous sommes partis du festival vers 17h30 et nous sommes arrivés au centre aux alentours de 19h après l’emprunt involontaire d’une route donnant sur des paysages magnifiques.
Compte-rendu rédigé par Emma
Après avoir pris notre petit déjeuner à 7h30, nous avons pris le bus direction le festival.
Dès notre arrivée, nous avons visité l'exposition de :
- Mstsyslav Chernov et Evgeniy Maloletka : ils ont pris des clichés témoignant de la situation alarmante de Marioupol, ville située dans le sud est de l'Ukraine. Tous deux derniers photographes étant présents à Marioupol, ils ont photographié le quotidien terrifiant des habitants qui sont restés sur place et les souffrances qu'ils endurent tous les jours. La visite fut animée par les analyses photographiques des élèves.
- Elena Chernyshova : (photographe russe) : nous avons ensuite fait la visite de l'exposition « Derrière le rideau de Z » sous une chaleur accablante. Afin de protéger la photographe de toutes formes de sanctions pouvant être prises par la justice russe, nous avions l'interdiction de prendre des photos. Car en effet, suite à l'invasion de la Russie sur l'Ukraine, une énorme censure et répression sont exercées en Russie. C'est à travers ses clichés que nous avons pu constater à quel point le peuple russe était divisé en ce qui concerne cette guerre.
À 12h, nous sommes allés à la place du Castillet afin de pique niquer pour après bénéficier d'un quartier libre.
S'en est suivi à 13h30 la visite des autres expositions.
À 15h15, nous avons fait la connaissance de Jean-François Leroy, le directeur du festival. Nous lui avons posé des questions sur divers thèmes : l'organisation du festival, son avis sur le photojournalisme, son passé, ses projets futurs, ses relations avec les autres photographes... Homme franc et honnête qui ne se fixe aucune limite, nous avons ressenti à travers ses réponses toute l'admiration et la passion qu'il éprouve envers ce métier difficile physiquement et mentalement.
Juste après ce petit entretien, nous avons rencontré Tamara Saade, jeune photographe libanaise de 25 ans qui nous montre à travers ses photos la terrible explosion qui s'est passé à Beyrouth le 4 août 2020. Ses photos montrent une ville ravagée par l'explosion et elle nous dévoile toutes sortes d'anecdotes, certaines plus attristantes que d'autres. La journée au festival se termine par un entretien avec la jeune photographe qui nous présente le Liban sous tous les aspects (politique, sociétal, environnemental,...).
Dans ce pays où la place des femmes est toujours au second plan, elle nous raconte le combat qu'elle a mené pour s'affirmer en tant que photographe. Elle conclue l'entretien par un éloge de son petit pays riche en culture et en paysages magnifiques.
Compte-rendu rédigé par Emma
Aujourd’hui, nous avons fait deux visites. La première au Mémorial de Rivesaltes et la deuxième au fort de Salses.
La visite du Mémorial de Rivesaltes avait pour objectif de nous sensibiliser et de rassembler de nombreuses connaissances à travers plusieurs expositions écrites ou vidéos. Dans celles-ci nous pouvions apercevoir des textes qui expliquaient les différentes vagues de populations enfermées dans le camp : réfugiés républicains espagnols, Juifs pendant le régime de Vichy, Harkis après la guerre d'Algérie. Ces explications étaient accompagnées de petites vitrines comprenant des objets. De petits écrans munis de casques étaient disposés de chaque côté des petites expositions nous permettant d'écouter des témoignages de rescapés. De plus, de grands panneaux munis de texte et au dos de vidéos explicatives nous racontaient comment toutes ces guerres s’étaient déroulées. Pour finir, nous avons visité l'exposition temporaire sur Josep Bartoli, artiste dessinateur et peintre espagnol réfugié en France.
Compte-rendu rédigé par Hugo
L'après midi, après avoir mangé près du Mémorial, nous nous sommes dirigés vers la forteresse de Salses. Ce fort a longtemps servi, entre le XVème et XVIème siècle à garder la frontière des Espagnols pour que les Français ne s'emparent pas du Nord de la Catalogne et notamment de Perpignan. Nous avons pu visiter les différentes parties de la forteresse, comme la basse cour (celle où vivaient les soldats), la haute cour (officiers et artisans), et le donjon (gouverneur et sa femme).
Nous avons également visité la chapelle St-Sébastien, une des trois écuries et nous avons appris qu'il y avait une boulangerie, une laiterie, etc, et que différents matériaux étaient utilisés en fonction des besoins (briques, pierre) et de leur résistance. Cette forteresse est une transition entre le château fort du Moyen-âge et la forteresse de Vauban
Compte-rendu rédigé par Nolan
Dans la soirée, un tournois de ping-pong a été organisé au centre d'hébergement.
Ce matin, nous nous sommes rendus au festival Visa pour l'image pour rencontrer Lucas Barioulet, un jeune photojournaliste travaillant pour le journal Le Monde, qui s'est rendu en Ukraine pour photographier les civils. Il nous a d'abord expliqué chacun de ses clichés puis, en fin de matinée, nous avons eu un entretien suivi par France 3.
Nous avons aussi été voir une exposition très poignante sur l'Afghanistan, et une sur la pêche dans le monde. Pas très loin du lieu de rencontre, il y avait une exposition sur le massacre de Boucha en Ukraine. Dans cette ville énormément de civils ont été assassinés par les troupes russes. Cette exposition à bouleversé beaucoup de monde.
Une fois notre dernière visite du festival terminée, nous avons repris le bus pour nous rendre à Argelès-sur-Mer. Là-bas, nous avons visité deux musées, l'un sur le photographe espagnol Antoni Campana et l'autre sur la guerre civile espagnole. Nous nous sommes ensuite dirigés vers la plage où l'ancien camp de concentration était situé. Enfin, nous avons repris la route pour le logement et allons passer cette dernière soirée à préparer nos valises car le départ de demain se fait de bonne heure pour pouvoir visiter la ville martyr d'Oradour-sur-Glane.
Compte-rendu rédigé par Ruben
Aujourd'hui, le rendez-vous était plus matinal: 6h40, afin d'être sûr de pouvoir arriver à temps à Oradour-sur-Glane. Le petit-déjeuner pris, nous sommes partis en bus à 7h10. Après une pause pique-nique le midi sur une aire d'autoroute, nous voilà arrivés aux alentours de 14h45 sur le site du village et du musée. Nous avons dû nous séparer en deux groupes pour permettre aux autres visiteurs de rester tranquilles durant leur visite. Nous avons visité le mémorial où photos, textes explicatifs sur la Seconde Guerre mondiale ainsi que sur la montée du nazisme, courtes vidéos à propos d'images d'archives étaient au rendez-vous. Ensuite nous avons visionné un court-métrage d'une quinzaine de minutes retraçant les différentes étapes du tragique 10 juin 1944. L'histoire et les images bouleversantes ont fait régner le silence pour le reste de la visite. Après la traversée d'un couloir rempli de portraits des martyrs, nous sommes sortis voir les ruines du village. En silence, nous nous sommes déplacés à travers les rues. Se dire qu'un tel carnage s'est passé à l'endroit où nous nous tenions était très perturbant. Beaucoup ont versé quelques larmes face à cette choquante réalité. La visite de l'église était un moment très intense. Le monument à moitié détruit où tant de personnes ont perdu la vie chamboula tout le monde. Ce sentiment fut amplifié par la visite du cimetière rempli des tombes des martyrs. Nous avons eu l'occasion de visiter le second mémorial au sein du village dans lequel se trouvaient les objets retrouvés dans les ruines après les flammes ayant ravagé Oradour-sur-Glane. On y trouvait également le nom de tous les défunts. Le nombre d'enfants et de bébés était impressionnant: 205 sur 637 victimes au total.
Nous sommes sortis de ce lieu rempli d'histoire et avons fait une pause pour nous remettre de nos émotions. Nous nous sommes, tous ensemble, soutenus en discutant de l'horreur de ce 10 juin 1944 mais surtout rendus compte de la chance que nous avons de vivre à notre époque.
La classe a repris le bus, mis de la musique et chanté en chœur, sans pour autant oublier ceux qui ont vécu de tels massacres.
Vers 21h nous avons eu 40 minutes de pause pour pouvoir manger. On a ensuite repris le bus où le film d'animation Josep, relatant les camps de concentration destinés aux Espagnols a été projeté . Prochain arrêt: lycée Anguier, Nous avons tous adoré ce voyage !
Compte-rendu rédigé par Anouk